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« Eight Men Out »

et le scandale des Black Sox de 1919

Le baseball a connu des hauts et des bas tout au long de son histoire, mais un moment en particulier est bien connu comme un point noir dans l'histoire du baseball. Cette page explore le scandale des Black Sox de 1919 et ses représentations dans les médias.

Synopsis

Les coulisses de l’exploit (Eight Men Out), produit en 1988 et basé sur le livre du même nom, raconte l'histoire scandaleuse du premier véritable scandale du baseball. Également connu sous le nom du « scandale des Black Sox », le film raconte l'histoire de huit membres des White Sox de Chicago qui ont conspiré pour perdre intentionnellement la Série mondiale de 1919 en échange de l’argent provenant des paris.

Qui veut perdre?

En général, personne ne veut perdre, surtout pas dans les Séries mondiales. Alors, pourquoi ces hommes ont-ils fait tout leur possible pour mal jouer? Eight Men Out dépeint le sentiment des joueurs de ne pas être appréciés et d’être volés par le propriétaire de l'équipe, Charles Comiskey, et met en place ce complot comme une sorte de justice d'autodéfense contre ce propriétaire avare qui n'a pas correctement payé ses joueurs. Était-ce la véritable raison du plan pour perdre? Ou les joueurs étaient-ils plus intéressés par l'argent que leur offraient les parieurs « Sleepy Bill » Burns et Billy Maharg pour perdre la Série?

Photo de Charles Comiskey

Charles Comiskey n'était pas seulement le propriétaire des White Sox Chicago, mais aussi l'un des fondateurs de l'équipe. Il a également été très impliqué dans la création de la Ligue américaine de baseball. Son intérêt pour le baseball n'était pas seulement financier. Comiskey a eu sa propre carrière en tant que lanceur puis joueur de premier but pour les Brown Stockings de Saint-Louis. En tant que propriétaire des White Sox, son équipe a remporté cinq championnats et Comiskey a dépensé 750 000 dollars pour construire le stade « Comiskey Park ».

Comiskey Park , Chicago, Illinois , domicile des White Sox de Chicago 1910-1990

D'autre part, malgré son amour évident du baseball, Comiskey a été accusé de verser à ses joueurs des salaires inférieurs à la norme. Comment les salaires des joueurs des White Sox se comparent-ils à ceux des autres joueurs de la ligue? D'après les contrats et autres documents conservés au Temple de la renommée à Cooperstown, cinq membres du scandale des Black Sox figuraient en fait parmi les 20 joueurs les mieux payés de la Ligue américaine en 1919. Eddie Cicotte, le lanceur sur lequel se concentre le film, était payé 8000 $ en 1919 (environ 135 177 $ aujourd'hui) et était le huitième joueur le mieux payé de la Ligue américaine. En comparaison, le lanceur Dutch Ruether des Reds de Cincinnati n'était payé que 2 340 $. S'il est vrai que Comiskey essayait d'éviter de donner à Cicotte son bonus de 10 000 $ pour avoir gagné 30 matchs en le mettant sur le banc, ce n'est pas comme si les joueurs des White Sox étaient sous-payés – surtout pas Cicotte. Ainsi, même si Comiskey n'était pas aimé par l'équipe dont il était le propriétaire-fondateur, il n'était pas pire que les autres propriétaires de son époque et il ne payait certainement pas moins ses joueurs.

Eddie Cicotte 1912-1920, crédit photo à la bibliothèque publique de Detroit

Les contrecoups sur le baseball

Comme le montre le film, bien que les huit participants au complot aient été jugés et acquittés, le scandale a choqué la communauté du baseball dans son ensemble. Des mesures ont été prises pour s'assurer que quelque chose comme le scandale des Black Sox ne puisse plus jamais se reproduire. En conséquence directe du scandale des Black Sox, un nouveau poste appelé Commissaire du baseball a été créé. Kenesaw Mountain Landis, que l'on voit dans le film, a été la première personne à occuper ce poste et c'est lui qui a banni les huit joueurs, les empêchant de participer à toute forme de baseball professionnel organisé.

Kenesaw Mountain Landis, premier commissaire du baseball

REMARQUE : Un lien canadien

Un fait amusant et peu connu concernant la tristement célèbre Série mondiale de 1919 est qu'il existe un petit lien avec l'histoire du baseball canadien. Ernie Quigley, né au Nouveau-Brunswick (Canada), a été arbitre dans la Ligue nationale de baseball de 1913 à 1937. Quigley a été arbitre lors de six Séries mondiales différentes, y compris celle de 1919, au moment du scandale des Black Sox. Quigley a poursuivi une carrière impressionnante, officiant au baseball, au football, au basketball et aux Jeux olympiques. Quigley a été intronisé au Temple de la renommée du Basketball ainsi qu'au Temple de la renommée du baseball canadien. Le terrain Quigley, à l'université du Kansas, a été nommé en son honneur.

Ernest Quigley, arbitre à la Série mondiale de 1919

Conclusion

Il a été avancé que le scandale des Black Sox était aussi en partie imputable à l'absence de liberté d'action pour les joueurs de baseball à l'époque. Les joueurs n'avaient pas la possibilité de changer d'équipe facilement ou sans la permission du propriétaire de leur équipe actuelle et il n'y avait pas de syndicats des joueurs pour les soutenir. Ainsi, si l'argent a pu être un facteur, le déséquilibre de pouvoir entre les joueurs et les propriétaires d'équipes a certainement été un autre facteur contribuant au scandale des Black Sox. Aujourd'hui, les joueurs peuvent agir en tant qu'agents libres et l’association des joueurs (MLBPA) est un syndicat qui représente les intérêts des joueurs des 30 équipes de la Ligue. Les règles et règlements ont beaucoup évolué depuis la Série mondiale de 1919 et les White Sox de Chicago ont participé à huit autres séries éliminatoires depuis, laissant le scandale derrière eux. Et bien que le film Eight Men Out n'ait pas reçu un accueil extrêmement favorable lors de sa sortie, il illustre la nécessité de se souvenir des incidents du passé afin qu'ils ne se répètent pas.

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