LE FAVORI CANADIEN CURTIS PRIDE PUBLIE UN LIVRE
Par Jeff Moeller

La carrière révolutionnaire de Curtis Pride dans la MLB a débuté au Canada. C’est quelque chose dont l’ancien voltigeur des Expos est particulièrement fier.
C’est aussi un souvenir qu’il garde précieusement.
« J’adore le Canada et j’y retourne dès que je peux. Des gens formidables, de magnifiques paysages, et mon endroit préféré au monde pour aller à la pêche », a confié Pride à fr.baseballhalloffame.ca.
« Montréal occupera toujours une place spéciale dans mon cœur, car c’est là que j’ai fait mes débuts dans les Ligues majeures, et les gens là-bas m’ont toujours traité comme l’un des leurs. Les partisans montréalais connaissent tellement bien le baseball et respectent tellement ce sport ; je n’oublierai jamais l’accueil qu’ils m’ont réservé ce soir-là au Stade olympique, lorsque j’ai réussi mon premier coup sûr, réalisant mon rêve d’enfant en tant que premier joueur sourd de l’ère moderne. »
Deux passages à Montréal et un séjour à Ottawa, au niveau des ligues mineures, font partie des moments marquants du parcours professionnel de Pride, qui a disputé plus de 400 matchs dans les majeures au cours d’une carrière de 23 ans.
Aujourd’hui résident de la Floride, Pride est revenu au Canada en mars pour promouvoir son nouveau livre. À la Librairie Paragraphe sur l’avenue McGill College à Montréal, il a rencontré des amateurs de baseball canadiens de tous âges.
« C’était très spécial, car les partisans de Montréal ont été une source d’inspiration pour le livre. Quand je suis devenu auteur, l’un des premiers endroits où je voulais aller pour une séance de dédicaces était Montréal, et les gens étaient aussi merveilleux que jamais. Le titre de mon livre, I Felt the Cheers (J’ai ressenti les acclamations), est essentiellement une réponse aux partisans montréalais qui étaient au Stade olympique lorsque j’ai frappé mon premier coup sûr – un double – en 1993. J’étais un rappel de septembre et je n’étais avec les Expos que depuis peu, mais tout le monde présent ce soir-là savait que j’étais le premier joueur sourd à atteindre les majeures en un demi-siècle et comprenait à quel point jouer pour les Expos signifiait pour moi.
« Ils voulaient me montrer à quel point ils appréciaient ce que j’avais accompli, alors lorsque je me suis retrouvé au deuxième but, ils m’ont offert une ovation debout et ont continué à applaudir, de plus en plus fort. Je ne les ai jamais entendus, bien sûr, mais les partisans montréalais aiment tellement le baseball qu’ils voulaient que je ressente aussi cet amour, alors ils ont continué jusqu’à ce que le stade se mette à vibrer, un sentiment que je n’oublierai jamais. Je veux que tout le monde au Canada sache que J’ai ressenti les acclamations. »
Ce qui distingue bien sûr Pride dans le monde du baseball, c’est qu’il est le premier et le seul joueur sourd de l’histoire contemporaine de la MLB. Cela a contribué à faire de Pride, aujourd’hui âgé de 56 ans, un favori des partisans au Stade olympique.
Il raconte son parcours unique dans I Felt the Cheers : The Remarkable Silent Life of Curtis Pride, un nouveau livre qu’il a écrit pour décrire son cheminement exceptionnel, commencé lorsqu’il a fait ses débuts avec les Expos en 1993.
Au moment de son premier rappel, Pride faisait partie des Lynx, au niveau triple-A. Autant il aimait jouer dans la capitale canadienne à l’époque, autant il n’oubliera jamais l’appel de son gérant Mike Quade.
Pride a immédiatement appelé sa famille pour leur annoncer la bonne nouvelle. Il écrit dans son livre :
« Devine quoi ? », me rappelle-t-il avoir dit à mon père sur la machine TTY, avant de répondre à ma propre question. « Je viens d’être rappelé dans les majeures. » Encore une fois, rappelé. Et encore une fois, c’était bien approprié, car mon esprit planait, j’étais sur un nuage comme l’un de ces énormes ballons de la parade de Thanksgiving de Macy’s.
Mon père était sans voix. Je me souvenais comment il avait pris le temps de m’expliquer les règles du jeu à son petit garçon de six ans, curieux mais naïf. Maintenant, c’était à mon tour de lui expliquer comment fonctionnait le baseball des grandes ligues.
« J’ai eu l’appel hier soir », lui ai-je dit. « Ils veulent que je sois en uniforme aujourd’hui. »
« Le plus beau coup de fil que j’aie jamais reçu », m’a dit mon père plus tard.
Pride a toujours eu le soutien de sa famille, et en particulier de son père.
« Quand je jouais au baseball, les gens venaient me voir et me demandaient si j’avais un livre », a raconté Pride. « Je me demandais pourquoi ils posaient cette question, mais ils voulaient en savoir plus sur la façon dont j’avais surmonté mon handicap pour réaliser mon rêve. Maintenant, mon livre peut inspirer beaucoup de gens à croire que tout est possible. »
Malheureusement, John Lewis Pride est décédé pendant que Curtis écrivait son autobiographie, parue en février.
« Il était important pour moi de terminer le livre, car mes parents sont mes plus grands modèles », a-t-il poursuivi. « Ils ont pris beaucoup de décisions qui ont eu un impact sur ma vie. C’était important pour moi de raconter mon histoire et de dire ce qu’ils ont accompli. »
Père lui-même aujourd’hui, le livre raconte diverses anecdotes intéressantes – de sa rencontre avec Muhammad Ali alors qu’il jouait pour les Angels, à des matchs de basketball improvisés contre Michael Jordan lorsque ce dernier tentait sa propre carrière professionnelle au baseball.
Et bien sûr, Pride se remémore de nombreuses histoires avec son équipe d’origine – les Expos de Montréal – écrivant à propos de ses débuts :
Avant même que je puisse m’asseoir devant mon casier et enfiler mon premier uniforme des majeures, certaines des plus grandes vedettes des Expos sont venues me saluer.
« Bienvenue chez les Expos », m’a dit Marquis Grissom en me serrant la main. « Je connais ton parcours et je suis impressionné par ce que tu as accompli. »
Other veterans like Larry Walker, and Delino DeShields offered up similar sentiments. They treated me like I was already one of the guys, and I really appreciated that. But inside, I didn’t feel like one of the guys. Not yet anyway. Since I joined my first T-ball team, my goal had always been to fit in with others and prove I belonged. I always loved being around people, and more than anything, I wanted people to love being around me, too.
Sourd profond depuis la naissance, Pride sait lire sur les lèvres et a appris la langue des signes américaine à l’âge adulte. Ancien joueur des Expos, Angels, Yankees, Braves, Red Sox et Tigers, Pride touche un grand nombre de personnes grâce à son statut de modèle, sur le terrain comme en dehors.
Une chose qu’il aimerait voir, bien sûr, est le retour du baseball majeur dans la métropole.
« On parle sérieusement depuis quelques années du retour du baseball majeur à Montréal, et rien ne me ferait plus plaisir. Je crois que Montréal devrait être en tête de liste pour la prochaine expansion ou relocalisation des équipes de la MLB. Cela fait deux décennies que les Expos ont disputé leur dernier match et quitté le Canada pour devenir les Nationals de Washington, et pourtant, il y a encore une base de partisans fidèles à Montréal qui aiment l’équipe plus que jamais.
« Chaque fois que je rencontre quelqu’un de Montréal, on me demande si je pense que le baseball reviendra. Aucune ville ne mérite une équipe plus que Montréal, et je crois que cela arrivera un jour. Quand ce sera le cas, je serai là, ressentant à nouveau les acclamations – et l’amour que la ville voue au baseball », a-t-il déclaré.
« Et je prévois de revenir à Montréal bientôt pour une autre séance de dédicaces afin de rejoindre les nombreux partisans qui n’ont pas pu assister à l’événement plus tôt cette année. »
L’histoire contient des extraits du livre, qui comprend une préface écrite par la légende du Temple de la renommée Cal Ripken Jr. et a été coécrit avec Doug Ward. Il est publié par Kensington à New York et disponible dans les librairies.
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