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Dispute :

une tragédie frappe

Le 7 décembre 1941, quelques semaines seulement après que le cinquième championnat consécutif du Pacifique Nord-Ouest de l’Asahi, la tragédie frappe. Le service aérien de la marine impériale japonaise a mené une attaque militaire surprise contre la base navale des États-Unis à Pearl Harbor. Conséquence directe de cette attaque, le Canada, à l'instar des États-Unis, déclare officiellement la guerre au Japon. Le gouvernement canadien a également promulgué le Règlement sur la défense du Canada de la Loi sur les mesures de guerre afin d'enregistrer et d'étiqueter tous les Canadiens d'origine japonaise en tant que « sujets d'un pays ennemi ». Environ 22 000 Canadiens d'origine japonaise, dont les membres de l’équipe Asahi, ont été transportés dans des camps d'internement en Colombie-Britannique, connus sous le nom de « villes fantômes ». Cette mesure a été prise par crainte qu'ils ne se retournent contre la marine canadienne. Plus de la moitié de ces Canadiens d'origine japonaise envoyés dans les camps d'internement étaient de deuxième génération, nés et élevés au Canada.
Japanese-Canadians being relocated in British Columbia
Canadiens d’origine japonaise relocalisés en Colombie-Britannique, 1942. Source: Library and Archives Canada/C-057250.
internment camp for Japanese Canadians in British Columbia
Un camp d’internement pour les Canadiens d’origine japonaise en Colombie-Britannique, 1945. Source: Jack Long / Office national du film / Library and Archives Canada/PA-142853.

Une partie de la Loi sur les mesures de guerre contre les Canadiens d'origine japonaise comprenait la saisie des biens. Tous les articles qui ne pouvaient pas être transportés physiquement dans les camps sont devenus la propriété du gouvernement ou ont été laissés à l'abandon. C'est pourquoi il reste peu d'uniformes originaux des équipes Asahi, bien que le Temple de la renommée et musée du baseball canadien en possède quelques-uns dans sa collection. Leur existence montre à quel point le baseball était important pour ces hommes et que ces uniformes, et les souvenirs qu'ils contenaient, étaient trop importants pour être abandonnés.

Uniforme et veston de l’Asahi de Vancouver, il est impossible de savoir à quel joueur appartenait cet uniforme. Source: Collection du Temple de la renommée et musée du baseball canadien.
Malgré l'atmosphère de prison qui régnait dans ces camps, les gens ont quand même trouvé le moyen d'utiliser le baseball pour animer la communauté. Les anciens membres de l'Asahi qui avaient été séparés dans divers camps d'internement ont formé de petites ligues de baseball au sein de leurs camps où ils s'affrontaient entre eux, avec les habitants de la ville et même avec leurs gardiens de prison de la GRC. Cette ligue informelle allait être connue sous le nom du championnat de la vallée de la Slocan. Ces matchs ont apporté de la joie dans une situation morose, ainsi qu'un sentiment de force et de résistance au sein de la communauté, et ont contribué à dissiper les soupçons et les craintes entourant les citoyens canadiens d'origine japonaise.
Baseball game in 1943 in an internment camp
Match de baseball dans un camp en 1943. Source: Kerry Yo Nakagaw/Nisei Baseball Research Project.

En 1945, à la fin de la guerre, les Canadiens d'origine japonaise ont commencé à être libérés de ces camps d'internement, mais leurs droits de citoyenneté ne leur ont été rendus qu'en 1949. Au lieu de cela, les Canadiens d'origine japonaise sont encouragés à aller vers l'Est ou, dans certains cas, on les pousse à s'installer au Japon. Bien qu'ils soient « libres », les choses ne reviendront jamais vraiment à ce qu'elles étaient et la création des camps d'internement en Colombie-Britannique est maintenant reconnue comme l'une des pires violations des droits de la personne de l'histoire de la province. En 1988, le gouvernement canadien a présenté des excuses officielles aux survivants canadiens japonais et à leurs familles. Vous pouvez trouver ces excuses ici (en anglais) : https://www.cbc.ca/archives/government-apologizes-to-japanese-canadians-in-1988-1.4680546.

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