« L’intronisation de mon père au Temple de la renommée du baseball canadien est une grande émotion pour ma mère, un grand honneur pour toute notre famille et nous serons présents avec plaisir à St. Marys, » a dit le fils d’Allan, Michael, de son domicile de Los Angeles.
« Nous étions au fait que le baseball avait une longue et riche histoire au Canada. Mon père était un excellent statisticien, travaillant pour les Dodgers à Brooklyn et à Los Angeles, mais il a d’abord tombé en amour avec le baseball à Montréal alors qu’il était enfant et il adorait aller voir jouer les Royaux. Dans sa jeunesse, il aimait bien voir les exploits d’un jeune joueur d’avant-champ nommé Jackie Robinson et mon père a commencé à travailler dans l’organisation des Dodgers en 1947, l’année ou Jackie a débuté sa carrière dans le baseball majeur. Mon père a ensuite passé 45 ans dans le baseball majeur, mais tout a débuté au Canada. »
Allan Roth, né à Montréal le 10 mai 1977, a eu une discussion avec Branch Rickey en 1944 sur l’importance de la moyenne de présence sur les buts comparativement à la moyenne au bâton.
« Et, ne pensez-vous pas qu’un gérant aimerait savoir si un frappeur a une moyenne de ,220 contre les lanceurs droitiers et de ,300 contre les gauchers? », a-t-il demandé à Rickey.
Ce dernier a été intrigué et l’embauche de Roth en 1947 a lancé une tendance où l’ordinateur personnel est devenu un élément essentiel des vestiaires des Majeures.
Roth a été le statisticien des Dodgers, à Brooklyn et à Los Angeles, jusqu’à 1964, développant du coup la moyenne de points produits (moyenne au bâton avec coureurs en position de marquer). Il comptabilisait chaque lancer et complétait ses calculs, mental ou à l’aide d’une simple calculatrice, travaillant manuellement tout au long de sa carrière. Il a travaillé pour les réseaux NBC et ABC jusqu’en 1990, relayant des informations pertinentes aux descripteurs, comme Al Michaels.
« Bien avant Mary Poppins, il y avait Allan Roth, » a un jour dit le célèbre descripteur Vin Scully.
« Si vous aviez une question en plein milieu d’une partie, il plongeait sa main dans son sac et en une seconde vous aviez la réponse. C’était merveilleux! »
Roth a déjà dit : « Le baseball est un sport de pourcentages. J’essaie de trouver le pourcentage actuel. »
Il a été le sujet d’un article de dix pages dans la revue Life en 1954 en plus d’être l’éditeur du magazine « Who’s Who in Baseball » de 1955 à 1971.
« Allan Roth était aussi important pour Branch Rickey que pouvait l’être Robin pour Batman » a dit le chronique du New York Times Alan Schwarz.
Encore aujourd’hui, un chapitre de Los Angeles de l’organisme SABR porte le nom d’Allan Roth.
Roth est décédé le 3 mars 1992 et a laissé dans le deuil sa conjointe Esther, son fils Michael et sa fille Andrea Western.