La devise de Baseball America est « l’actualité sur le baseball qu’on ne retrouve nulle part ailleurs ». La même chose s’applique à son fondateur, un homme unique en son genre. Comptable et grand fan de baseball, Allan Simpson a brièvement été directeur-gérant des Expos de Lethbridge, une équipe de recrues de la Ligue Pioneer, avant de passer trois étés à l’emploi de l’équipe semi-pro des Goldplanners d’Alaska. En même temps, il était le directeur de la section des sports du journal Fairbanks Daily News-Miner.
« J’ai été assez chanceux de voir Dave Winfield devenir un joueur à temps plein avec Fairbanks en 1972 et Andrew Dawson faire ses débuts professionnels à Lethbridge trois ans plus tard », se rappelle Simpson de son domicile de Durham en Caroline du Nord.
Lorsque le Sporting News a commencé à ignorer le baseball collégial et a réduit la couverture des ligues mineures, des ligues d’été et d’hiver et le repêchage, l’ambitieux et autoproclamé naïf Simpson a décidé de plonger et de combler ce manque. Il n’avait aucune expérience dans ce domaine, des moyens financiers limités et peu de contacts actifs dans le baseball. Il croyait tout de même pouvoir publier à chaque deux semaines une revue couvrant l’industrie du baseball dans ses moindres détails tout en étant le responsable de la distribution, de la publicité et la production… à partir de son garage, au Canada de surcroît!
Le récipiendaire du prix Jack Graney en 2004 a alors déménagé sa famille à White Rock (C.-B.) et a ouvert des boîtes postales à Blaine et à Bellingham dans l’état de Washington.
« Je devais faire tout ce que je pouvais pour donner l’impression aux lecteurs que nous étions basé aux États-Unis. Sinon, c’était comme lancer une publication sur le hockey aux États-Unis. Ça n’aurait pas fonctionné si les lecteurs avaient pensé que c’était un produit canadien. »
« À l’époque, je n’avais pas les capacités de production aussi sophistiquées qu’aujourd’hui. Dans mon garage à White Rock, mon ordinateur était si vieux qu’il n’avait pas de mémoire. Vous pouviez voir la ligne que vous tapiez sur l’écran et c’est tout. Si le système boguait, c’était foutu. »
Au départ, Simpson avait 1500 abonnés. 30 ans plus tard, on en compte près de 250 000.
Pat Gillick, intronisé au Temple de la renommée en 1997, se rappelle que les meilleurs dépisteurs avaient une certaine crainte envers Baseball America en raison des informations que Simpson réussissait à trouver.
« Cette reconnaissance est méritée, a dit Gillick.
Allan a toujours eu un amour et une passion pour le baseball et, aujourd’hui, lorsque les dépisteurs, les directeurs-généraux, les joueurs et les partisans veulent une information exclusive, ils vont vers Baseball America. »
Le Temple de la renommée a également reçu des commentaires élogieux d’Alex Anthopoulos, Doug Melvin, Dave Dombrowski, John Schuerholz, Terry Ryan, Gary Hughes, Greg Hamilton et Jim Callis, entre autres.
« C’est véritablement tout un honneur personnel, certainement le meilleur que je n’ai jamais reçu, a avoué Simpson.
De plusieurs façons, ceci valide et met en perspective tout ce que j’ai fait dans le monde du baseball. Et, plus important encore, c’est à propos du Canada. Je n’ai jamais oublié mes racines canadiennes.
« Le baseball était mal représenté à plusieurs niveaux, autant au Canada qu’aux États-Unis, lorsque j’ai eu l’idée de lancer Baseball America il y a 30 ans. Je suis très fier de ce que j’ai accompli au cours des années pour aider à publiciser et promouvoir ce merveilleux sport. Je très reconnaissant envers le Temple de la renommée du baseball canadien pour cet honneur. »
Simpson and his wife Jill have three children, all Canadian-born, Jordan, Kelsey and Jeffrey. He left Baseball America after 25 years to become vice-president and director of national scouting with Perfect Game USA,the world’s largest baseball event company and scouting service. They opened a new complex in Cartersville, Georgia, where they will expand their staging of high school tournaments and showcases.